google translate

A demi maux.


à demi-maux.



I.


1.
où la beauté n’est plus juste
une réflexion en d’autres maux
une faim en soi.


                         
2.
pour ne plus souffrir l’infini
et l’éternelle nudité des astres
n’en retenir aucun maux.



3.
se contenter du spectacle
du mensonge de la lune et de sa soudaine pâleur
dépasser la poésie des maux. 



4.
des anges nous sommes la chute
du ciel l’envers de ses propres maux
la déduction, l’indifférence, ou l’ordinaire.



5.
plus un maux, Mahler suffit.
je finis mon vers.
coupable, fragile mais cohérant.



6.
ce ne sont que des maux
d’un vers ce n’est que l’éclat
et il n’y a pas de jeu.



7.
nous n’avons plus de cœur
il ne nous reste maintenant plus que les maux
ce n’est pas du jeu.



8.
ce ne sont que des maux
la dextérité, les répétitions, la pauvreté,
et le moins de jeu possible.



9.
il se peut un jour que j’arrive
aussi à oublier
plus qu’un maux.



10.
je joue sur les maux
je me ballade, là
est toute la différence.



11.
les maux ne sont pas toujours les mêmes
c’est en partager l’ennui, les grâces et la proximité
la faim, l’égocentrisme, la vanité, et l’écrit.



12.
des heurs l’absence et des maux l’infirmité     
je brandy mon vers
c’est encor, et toujours le même numéro.



13.
pour autant que la terre est ronde
et comme autre chose à dire
des maux encore, les heurs.



14.
cela ne ressemble à rien
d'autre qu'un je ce n'est pas juste
qu'un numéro, maux à maux.



15.
l’amour ne nous prenait pas plus d’une page
nous manquions d’équivalent et de contrainte
nous n’en connaissions ni les maux ni les mystères.



16.
de ses rêves les excès, de la nature la pudeur.
des langues le secret, de la beauté toute la force.
des heurs les regrets, d’un maux l’insolence.



17.
j’ai bien encore un maux
mais je ferais mieux de me tirer
une balle.



18.
pour mieux en espacer les maux
on s’éloigne ou c’est qu’on
à sauté sur une mine.



19.
j’arrive
en bout de phrase
je n’ai plus un maux.



20.
pareil à Cocteau
je n’ai pas 500
maux de vocabulaire.



21.
pareil à Cocteau
je n’ai pas plus de 500 maux
mais du vocabulaire.



22.
je connais tout
les maux dont je parle
et l’heur tourne.



23.
à défaut d’imagination
je connais tous les maux
de vous à moi.



24.
en travers l’ennui de mes lectures et leur aridité
chaque maux
est presque une fleur.



25.
de toutes les façons
ce ne sont pas mes derniers maux
même si les jeux sont fait.



27.
sans dire un maux
des fois la nuit
sans trop trembler.



26.
de toutes les façons
même si le mâle est fait
je n’en pense plus un maux.



28.
sans l’ombre d’un doute
sans un maux mais cent regrets
un pas de plus.



29.
la mort aux dents
je liquide mes vers
de maux simples.



30.
ce peut être juste
un maux de plus
la faim du je.



31.
sans illusion plus que de discipline
et au moindre maux
Mai en faim de conte…



32.
je lis Tolstoï j’ai vingt ans
je cherche encore mes maux
je trace ma route.



33.
en d’autres maux
je ne suis pas seule
mais superflue.



34.
ce ne sont que des maux
des esquisses toujours
plus vrai que nature.



35.
je rêve encore
je n’y changerai pas un maux
j’écris en vert.



36.
il nous faudrait inventer des maux
pour ne plus en souffrir l’infini
des heurs, la précision et la poésie.



37.
cent maux dire
on en passe des heurs et des nuits
en faire tout un plat.



38.
on se prête au je
ce n’est plus qu’un maux
à la place d’un autre.



39.
de ses vers l’éternité, la faim et la simplicité
en d’autres maux l’indiscrétion, l’intelligence, de l’amour
les contradictions et l’impatience.



40.
ce ne sont que des maux
infiniment à soi des vers
c’est la faim des hurlements.



41.
les mains dans le dos je vais jusqu’oublier la lune
comme dans un rêve les étoiles pour seul souvenir
ce n’aura jamais été qu’un maux notre empire.



42.
les maux se répètent
et si les langues se dénouent
bien souvent je m’écrase.



43.
pour l’essentiel inévitable
extraordinaire c’est tout
le temps des maux.



44.
des maux si ordinaires
pour être encore un peu de ce monde
plus mâle encore.



45.
un maux encore
à nos chairs disparues
les uns d’un revers, les autres de la veille.



46.
autant de foi que nécessaire
c’est trouver les maux avec toujours plus de mâle
en faire tout un cinéma.



47.
ses maux amputés au silence
à rebours de sa propre faim
dans le meilleurs désordre.



48.
nous nous sommes trompés sur l’heur
nous ne voudrions pas rester sur notre faim
nous voulons avoir le dernier maux. 



49.
si tout cela s’écrit mâle
si les maux sont toujours les mêmes
c’est l’heur qui n’a pas changé.



50.
à la faim de chaque maux
en renverser l’ordinaire
prêt à tout.



51.
l’amour est un bien grand maux
quand on y songe
un miracle.



52.
c’est avec beaucoup de mâle
mais toujours avec adresse
un maux.





II.


1.
la poésie n'est maintenant plus
que des cris et de longs silences
barbelé de maux et de reflets brisés

moi qui rêve
de sculpter l’image de ses ombres solitaires
je suis

l’existence gratuite mais insurmontable
angoissé mais téméraire
de ses dieux abjectes et détachés.



2.
Un génie rend service à l’humanité.
Ou l’humanité périt et il ne s’agit pas de génie.
Et cela ressemble alors à du cannibalisme.

Dieu comporte certain risque.
Dés plus désagréables.
Inutile et ennuyeux.

Chercher alors les maux pour le dire.
Mais trois maux suffisent.
A défaut de patience et d’exactitude.



3.
je ne dors plus
à poil

seuls les murs
connaissent ma plainte

maux après maux
c’est toujours le même je.



4.
un maux à la place d’un autre
c’est en conter les heurs et la faim

sans plus se creuser la tête
à tout bout de chant

mais à mille lieux
d’en expier les fautes.



5.
ce n’est pas un je
d’ailleurs 

ce n’est pas qu’un maux
de plus

comme ce n’était pas simple
nom de nom.



6.
la proximité des murs
l’appendice de sa liberté
l’entremêlement des maux.

l’innocence de ses crimes
l’impôt sur la douleur
ou la dégradation du sublime.
                  
une certaine aptitude au vide
mille et un maux
sang reliefs.



7.
l’ennui du silence prolongé par les ombres
l’indiscrétion d’un sourire précipité dans le vide

des négligences de la beauté dont la nuit est accablée
de ces heurs fragiles d’où les démons se détachent

à demi-maux les travers, la familiarité
le dégoût, la tendresse et la nudité.



8.
quelques maux presque
par habitude
dévorant la fin d’un vers
j’écrevisse l’âme de son corps
contrevertis
le trapèze de mes propres servitudes
à rebours
de l’infini possibilité d’en rire



9.





III.


1.
autant de secrets que de mystères,
d’oublis, de regrets et d’abus
mal déguisés – invariables
de simples maux du bout des lèvres
à l’origine, à l’écart, impartiales. 



2.
il y a des maux dont ne guérirons jamais
il faudrait en accuser le souvenir, la grossièreté, et l’abus,
en décupler les vers
la nudité et le dégoût
nous en abandonnerions l’amer, la vanité, le ridicule,
pour mieux en exagérer la mort, en racler l’éternel
les heurs dont la nuit est saturée. 



3.
tu mourras     
sans aucun doute
sans
un seul maux
de plus

tu ne t’avoueras jamais
vaincu, tu profiteras
mais si
tu te trompes
tu n’es pas le seul et

kill
est bien plus
probable de vieillir
vite que de changer encore
et encore. 



4.





IV.


1.
pour en avoir les maux et l’éternité
les frissons et les lacunes
en remanier la beauté, l’infirmité et l’innocence
brute et douloureuse.



2.
les maux que nos lèvres retiennent
de l’ennui et son injure
en condamnent l’équilibre et l’intimité
féroce, terrible, et précoce.



3.
de l’épuisement nu et douloureux des nerfs
au paradoxe de la fatigue et de l’amour
des maux la renverse et la liberté
l’art, la fougue et la fugue. 



4.
de maux roses priment
et matent  
l’asymptote d’entre ses rêves et la douleur
l’arithmétique merveilleuse de sa nature.



5.
si la solitude est un échec
si vivre se mérite
il n’y a pas d’autres maux
à rajouter. 



6.
sans plus les maux ni l’éternité
les exigences, le sacrifice,
ni le violencelisme dégradé des plinthes
ce sont des heurs la demi.



7.
ces quelques maux ne sévirons pas
à la faim d’un vers
en réprimer la cruauté et l’insomnie
du glaive et des chlores.



8.
il y a des maux qui ne s’inventent pas
pour l’essentiel inévitables, extraordinaires
c’est tout
un.



9.
du cœur je n’ai plus que les maux
d’esprit, le sérieux et le ridicule
de l’homme, des heurs et la nuit
la soustraction et les réticences.



10.





Xtra.


1.
j’écris
        de plus en plus
mâle.



2.
en trois maux
je t’aime.





Ezra El. Le 2 juin 2011. Liège. Belgique.